Le m-commerce, ou commerce mobile, est l’équivalent de l’e-commerce sur les téléphones portables équipés d’internet. Avec le développement rapide de l’internet mobile et l’effet iPhone, ce nouveau canal commence à être exploité par les e-commerçants.
Mais, pour l’instant, seuls quelques grands revendeurs se sont lancés dans l’aventure et se sont dotés de sites adaptés aux contraintes de l’internet sur téléphone ou d’applications iPhone, comme par exemple la version iPhone du site de la SNCF et le portail FNAC compatible téléphones mobiles.
En effet, les sites e-commerce ne sont, dans la plupart des cas, pas adaptés au m-commerce. De nouvelles contraintes doivent être prises en compte pour l’affichage des données sur téléphone.
Les sites doivent en particulier prendre en compte la taille réduite des écrans de téléphone, avoir des besoins réduits en bande passante et être plus facilement navigables. Il va falloir revoir l’ergonomie des sites de commerce en ligne !
Parmi les pistes possibles, on peut noter les CSS dédiées et les applications créées spécifiquement pour des mobiles comme l’iPhone ou le Blackberry (paradoxalement, cette diversification des formats intervient alors que la tendance est plutôt à la standardisation des normes CSS / XHTML).
Comme pour l’e-commerce, il faudra également proposer aux clients des modes de paiement sécurisés sur leur téléphone.
Selon le sondage ATG de septembre 2009, c’est en effet l’une des principales inquiétudes des consommateurs.
Mais des innovations sont déjà à l’étude dans ce sens. On parle, par exemple, de paiement par puce intégrée au téléphone avec la technologie NFC (Near Field Communication).
Si l’internet mobile reste encore peu utilisé par les consommateurs pour leurs achats, c’est aussi en partie à cause du manque de clarté de la tarification de l’internet sur mobile (44% des personnes interrogées pour le sondage ATG) et des problèmes techniques liés à ce mode de consommation. Un quart des consommateurs français auraient tout de même déjà testé le m-commerce.
Entre les problèmes de connexion à internet et le fait que la plupart des sites sont difficilement lisibles sur un écran de téléphone, les acteurs de la vente sur internet se trouvent face à de nouveau défis.
L’expansion du m-commerce dépend aussi en partie des opérateurs téléphoniques.
Parmi les principaux freins au m-commerce, on note le prix élevé des smartphones, le faible débit des réseaux internet et 3G et la tarification des offres d’internet mobile.
Si ce marché veut se développer, il va falloir tout faire pour faciliter l’accès des consommateurs aux sites de m-commerce !
D’un point de vue commercial, il faudra trouver les bons arguments pour inciter les consommateurs à passer par le m-commerce. Pourquoi ne pas proposer des promotions et offres spécifiques au m-commerce pour pousser le client à commander avec son téléphone ? C’est ce qu’a fait la FNAC au lancement de son site m-commerce.
La clientèle du m-commerce est généralement jeune et sensible aux nouvelles technologies. De nouveaux services disponibles sur les sites de m-commerce pourraient les intéresser. Par exemple la reconnaissance d’images, la géolocalisation pour le retrait en magasin et les alertes produit par SMS.
Des sujets qui seront certainement abordés lors de la conférence Le Mobile 2.0 qui aura lieu en mars prochain.
Maud GuyotRédactrice technique chez I-COM Software
I-COM Software :Son site / Son flux RSS / Son flux Twitter
1 commentaire:
Tout dépendra aussi de la vitesse de pénétration des nouveaux services : ceux rendant l'achat plus visuel (réalité augmentée), plus personnalisé (géolocalisation avec des SMS selon l'emplacement de l'utilisateur) ou plus interactif (couponing offrant une réduction instantanée).
Enregistrer un commentaire